Le groupe Udice a partagé une étude réalisée par le cabinet britannique BiGGAR montrant le haut niveau de la contribution économique des universités de recherche françaises à l’économie nationale. En novembre 2019, le rapport French Research Performance in Context pour la CURIF relevait de son côté plusieurs constats préoccupants quant à la baisse de la compétitivité internationale du système de recherche français.
Voici les conclusions de l’étude que nous vous mettons ici :
« La majorité des indicateurs macro, comme la part française des publications ou des citations mondiales, sont en diminution, alors même que d’autres pays comme le Danemark, les Pays-Bas et la Suisse réussissent à augmenter leur performance sur la même période.
La performance française est particulièrement pauvre dans les domaines disciplinaires de pointe, et dans les indicateurs d’excellence de la recherche (top 1% des publications les plus citées, ERC, etc.).
Au niveau Européen, la France a perdu largement plus d’un milliard d’euros sur Horizon 2020 et capte moins d’argent per capita que la majorité des pays.
En termes comparatifs, plusieurs pays européens (Suisse, Pays-Bas, Danemark) sont plus compétitifs que les pays anglo-saxons. »
Face à ces constats, le rapport examine cinq causes possibles :
« Un manque de financement de la recherche combiné à une allocation des ressources peu efficace ;
Une politique d’internationalisation qui prend pour cible les pays, alors qu’elle devrait plutôt permettre à certaines institutions de s’articuler aux grands hubs mondiaux ;
Une distribution des rôles entre universités, écoles et ONR qui ne permet pas de mettre en place une stratégie de recherche efficace ;
Un modèle de ressources humaines dont les atouts (sécurité de carrière relativement précoce, large autonomie de recherche) sont freinés par des contraintes qui pèsent sur la carrière et le recrutement ;
Une gouvernance des universités qui demeure plus accountable qu’elle n’a d’autonomie de décision effective. »