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L’excellence de la recherche, de la formation et de l’innovation ne peut pas se construire sans ouverture au monde !

La France est et doit rester un grand pays de recherche, d’innovation et de formation pour faire face aux grands enjeux actuels et de demain. S’associant à la déclaration de France Universités du 13 juin 2024 «L’université : une boussole pour la démocratie» et à la tribune publiée par Le Monde le 23 juin dernier, les universités membres d’Udice tiennent à rappeler les principes fondateurs de l’université que sont notamment leur mission de service public, la liberté académique, l’indépendance de la recherche, l’esprit critique et la nécessité de faire vivre un débat contradictoire fécond.

Centres d’excellence de la recherche et de la formation française, lieux d’innovation, de partage et de création de valeurs, nous, universités intensives en recherche et à fort rayonnement international, membres d’Udice, ne transigerons jamais sur les principes qui nous animent. Nos universités seront toujours un rempart infranchissable contre l’antisémitisme, le racisme et toute forme de rejet de l’autre et de la différence. Nos universités sont des lieux de liberté d’une recherche qui ne doit pas être soumise aux diktats de l’utilitarisme et qui doivent soutenir et protéger enseignants-chercheurs, chercheurs et étudiants dans leurs travaux. Nos universités sont aussi fortement marquées par la dimension internationale qui fait la réputation et l’excellence de leur recherche.

Ensemble, nous travaillons à promouvoir l’excellence de la recherche, de la formation et de l’innovation française. Face à une concurrence internationale croissante, nos universités ont su, depuis près de quinze ans maintenant, se transformer, structurer des sites vivants et attractifs tant aux niveaux régional, national qu’international, et développer leur visibilité. Cette transformation profonde du paysage de l’ESR français a nécessité beaucoup d’énergie et d’engagements de la part de l’ensemble des communautés ; elle permet aujourd’hui à la France de s’appuyer sur des universités ouvertes, fortes et reconnues pour leur expertise. L’autonomie de nos universités représente plus que jamais un enjeu majeur et une condition nécessaire pour poursuivre la dynamique engagée et assurer la compétitivité académique ainsi que la souveraineté économique de notre pays.

Mais l’excellence de la recherche, de la formation et de l’innovation ne peut pas se construire sans ouverture au monde !
La science, les savoirs et la recherche ne connaissent pas de frontières. Nous ne renoncerons donc jamais à laisser ouverts nos amphithéâtres et nos laboratoires aux enseignants-chercheurs et chercheurs internationaux qui contribuent tant à la réputation et à l’attractivité internationale de nos universités. Ce qui est vrai des enseignants et des chercheurs l’est aussi des étudiants. Nous ne pouvons accepter que des choix politiques empêchent des étudiants internationaux de venir dans nos universités ou limitent la mobilité internationale de nos étudiants. Restreindre les échanges, entraver la venue de chercheurs et d’étudiants internationaux sous quelque prétexte que ce soit signifie la régression inéluctable de l’excellence scientifique de nos universités et serait à rebours de toute politique d’innovation, de progrès ainsi que de développement économique. Les critères qui orientent nos choix stratégiques ne seront ainsi jamais déterminés par les discriminations et le dogmatisme.

À ce titre, nous serons donc toujours engagés pour la libre circulation des idées, des chercheurs, enseignants-chercheurs et étudiants tant en Europe qu’à l’international. Cela implique pour nous d’une part de continuer à contribuer à l’évolution de l’espace européen de la recherche, et d’autre part de nous mobiliser pour une plus grande autonomie et le juste financement des universités.