C’est avec une immense tristesse qu’Udice et ses membres ont appris la disparition d’Alain Fuchs, grande figure scientifique française, ancien président de l’Université PSL.
Au-delà de la reconnaissance de sa brillante carrière, ses collègues présidentes et présidents d’Udice souhaitent lui rendre un hommage plus personnel et souligner son indéfectible engagement, tout au long de sa carrière, au service de l’ESRI français et de ses transformations.
Alain Fuchs était un homme d’une intelligence hors normes, visionnaire, avec un sens exceptionnel de la formule. C’était un homme de conviction, qui a su défendre et promouvoir ses idées avec un courage et une énergie jamais démentis.
Ainsi, en tant que PDG du CNRS (2010-2017), il a été pionnier dans la réflexion autour de la place des universités et leurs relations avec les ONR. Il a accompagné la restructuration de l’ESR en s’impliquant personnellement dans la mise en place des IdEx.
En tant que président de l’Université et de la Fondation PSL (2017-2024), Alain Fuchs aura joué un rôle déterminant dans la construction, en France, d’une université de type humboldtien, fondée sur un principe de formation au plus près de la recherche en train de se faire. A ce titre, il promouvait la diplomatie scientifique pour positionner la France parmi les grandes nations de recherche.
Au sein d’Udice, comme dans tant d’autres cercles, Alain Fuchs était connu pour son franc-parler, son propos direct mais sincère – son côté « rugbyman sud-africain né en Suisse que rien n’arrête quand il est lancé ». Il avait à cœur de nourrir le débat toujours dans un esprit constructif pour faire progresser et évoluer l’ESR, convaincu de la nécessité d’une plus grande autonomie des universités, et d’une simplification drastique des processus administratifs. Il a toujours œuvré pour développer l’innovation issue de la recherche académique et le lien avec le monde socio-économique. Sa boussole constante était de porter une ambition sans limite pour l’enseignement supérieur, la recherche, et les universités françaises.
Alain avait un caractère bien trempé mais derrière lequel se cachait une grande sensibilité et c’est comme cela que nous l’aimions !
Sa présence à nos côtés et son élan moteur nous manqueront et manqueront à l’ESR !